Les heures d'études

Est-ce un phénomène unique au système d'enseignement français ? Les heures d'études servent à combler les trous d'emploi du temps où les élèves n'ont pas classe, ou les pénaliser pour mauvaise conduite. C'est-à-dire, pour un(e) surveillant(e) (est-ce qu'on les appelle encore comme ça ?), garder dans la même salle 30 élèves, en silence, sans rien d'intéressant à leur proposer pour les occuper.
Personnellement, comme les élèves étaient censés faire leurs "devoirs" scolaires, je tournais la séance en tutorat organisé en encourageant les questions et en proposant mon aide, et c'est la seule expérience pédagogique que j'ai jamais eue avant de me retrouver devant une salle d'étudiants, dans le rôle du prof.
J'ai beaucoup appris au niveau humain, dans la gestion et la dynamique de groupe. J'ai toujours considéré que le rôle du prof était d'amener les étudiants, entre eux et avec moi, à travailler, collaborer ensemble. Il faut dire que dans l'enseignement d'une langue, tout n'est qu'initier, provoquer, favoriser, encourager la communication.
Les "heures d'études" d'aujourd'hui, je les vois dans la médiathèque, le centre de documentation, la bibliothèque, le cyberclub, la cour, à la maison... avec des ordis branchés ou des mobiles connectés, des parcours de découvertes proposés pour chaque discipline. Chacun a le choix de bouquiner, de faire des recherches sur le web, de mettre à jour son blog.... et une personne ressource est là pour apporter son soutien.
Le métier de prof subit une évolution radicale : animer des communautés multi-apprenants.

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